I just realized that I never mentioned on this thread that I once wrote a four-scene play in French and submitted it for a competition! It didn't do so well.
It's called "La Roue et le Nid" (The Wheel and the Nest) and is about a Romani family in France. I was in high school at the time, and there are lots of pretty embarrassing cultural inaccuracies in it (certainly regarding the Romani characters...) in addition to just really dumb mistakes (like never being able to decide how to spell the name of the very first character in the list (of characters)), but oh well, here it is anyway! (It used to be available on the web, too, but I don't really remember the URL now, and it may not be up there anymore in any case. I'm also not sure whether this was the final draft or not; I never changed the plot, though):
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LA ROUE ET LE NID
LISTE DE PERSONNAGES
FÉDÉRICO, un jeune garçon Roma (ou "manouche"), né en Espagne
MARIA, mère de Fédérico
GRÉGORIO, père de Fédérico
LE POLICIER
L'ANCIEN PROPRIETÈRE de la maison où la famille de Fédérico habite
1E SCÈNE: FÉVRIER, DANS UNE DÉCHARGE PUBLIQUE
(FÉDÉRICO et ses parents, MARIA et GRÉGORIO, tous vêtus plus ou moins comme des paysans pauvres, sont assis sur un tapis. Il fait froid. Ils ont tous l'air sérieux; personne n'est content. Grégorio prépare du thé dans une théière et en verse un peu dans trois tasses.)
MARIA
Mais dépêche-toi, Grégorio, avant que la police n'arrive!
FÉDÉRICO
Ne t'en fais pas, maman, tu sais que nous n'avons rien volé.
GRÉGORIO
De plus, reste tranquille parce que si on nous voit inquiets, il est possible qu'on pense que nous avons quelque chose à nous rapprocher, que nous avons volé quelque chose par exemple.
MARIA
Quand même, tu sais qu'il est bien possible que nous soyons arrêtés. Vous ne vous souvenez pas de ce qui est arrivé à Elisa et à tant d'autres Roma?
FÉDÉRICO (soupire)
Si, maman, la police les a détenus seulement parce qu'ils étaient des Roma.
MARIA
Alors, voilà la raison pour laquelle je ne peux pas vous parler calmement!
FRÉDÉRICO
Bon, bon, je ne te dérangerai plus pour ça. Mais j'ai faim.
GRÉGORIO
Eh bien, bois une tasse de thé, c'est tout ce que nous pouvons nous permettre. Dès que nous aurons acheté une maison, nous ne devrons plus souffrir comme ça.
MARIA (toujours sérieuse)
Nous pourrons être comme Catarina, comme les Roma qui ont eu plus de succès.
FÉDÉRICO (se pince le nez)
Et de plus, nous habiterons un lieu moins puant qu'ici!
2E SCÈNE: JUILLET (CINQ MOIS PLUS TARD), DANS LA CUISINE DE LA NOUVELLE MAISON DE FÉDÉRICO
(Grégorio, assis, lit le journal. Fédérico, aussi assis près de lui, le regarde et lui parle. Maria cuit un déjeuner très léger et les écoute. Tout le monde porte des vêtements plus normaux maintenant.)
FÉDÉRICO
J'aime bien cette maison, papa. Tu ne crois pas que c'est très confotable?
GRÉGORIO (remet le journal)
Si, nous ne sommes plus forcés de toujours déménager.
FÉDÉRICO
Mais c'était si difficile, gagner l'argent pour l'acheter.
MARIA
Aussi nous devions nous efforcer pour convaincre le proprietère qu'il pouvait nous la vendre.
FÉDÉRICO (surpris)
Mais qu'est-ce que tu veux dire, maman? Tu ne m'en as jamais rien dit!
MARIA (met le repas sur la table)
Il hésitait avant de nous la vendre parce que nous sommes des Roma, des "gitans." Nous étions obligés de le suborner et d'acheter cette maison plus tard.
FÉDÉRICO
Alors c'était à cause de cela que vous disiez toujours que vous aviez bien besoin d'argent?
MARIA
Oui, nous avions beaucoup lutté afin d'obtenir la somme nécessaire. Et c'est aussi pourquoi nous semblions si frustrés. (visage triste) Je suis vraiment désolée, Fédérico…
FÉDÉRICO
Ne t’en fais pas, maman, tout ça s'est déjà passé. Il ne faut plus s'en inquiéter.
MARIA
En effet, tu as raison, nous avons de la chance.
(Tous les trois commencent à manger.)
GRÉGORIO
La plupart de notre peuple est toujours victime du racisme et de la pauvreté, seulement parce que nos ancêtres étaient d'origine indienne. Pour nous les manouches, il faut lutter beaucoup…
MARIA
Et tout ça malgré les diverses reformes dans l'histoire de ce pays. Le gouvernement ne nous aide jamais.
FÉDÉRICO
C'est vrai. Si les Juifs sont persécutés pendant l'Holocauste, on a beaucoup de pitié. Mais si je dis que mon grand-père avait eu la même expérience, moi, on s'en fiche.
GRÉGORIO
Et tout le monde critique actuellement la situation en Irak. Mais vous avez entendu parler de l'effet pour les Roma irakiens?
MARIA
Non—bien qu'il y en ait bon nombre, aucun journaliste ne l'a décrit!
GRÉGORIO
Moi, pourtant, j'ai reçu des nouvelles intéressantes. C'était horrible après que les Américains ont envahi: la police a détruit un village entier de Roma et arrêté plusieures personnes…
FRÉDÉRICO
Et un des policiers a prétendu que c'était parce que (avec un ton de mépris) "vous savez comment ils sont, les Gitans, ils ne font que vendre des drogues."
(Quelqu'un frappe à la porte.)
GRÉGORIO
Fédérico, ouvre la porte et va voir qui c'est.
(Avant que Fédérico ne puisse répondre "oui," la porte se détruit et L'ANCIEN PROPRIETÈRE entre dans la cuisine avec LE POLICIER qui tient un revolver dans la main.)
L'ANCIEN PROPRIETÈRE (montre du doigt la famille de Fédérico et hurle à voix haute)
Voilà les bohémiens qui m'ont tout volé—ma maison, ma nourriture, mon argent!…
GRÉGORIO (se tournant vers l'ancien propriéteur)
De quoi parlez-vous, monsieur? Vous nous avez vendu la maison!
FÉDÉRICO
Nous avons acheté notre propre repas!
MARIA
Et nous n'avons jamais rien volé, surtout pas votre argent!
LE POLICIER (crie avec un ton de haine)
Vous les gitans, vous ne dites que des mensonges, vous volez toujours!
FÉDÉRICO
Et vous croyez vraiment cela?!
LE POLICIER (lève le revolver et parle à ton impatient)
Ferme-la! Haut les mains! Sortez de la maison, tous!
(La famille est debout avec les mains levées.)
MARIA
Mais nous vous jurons…
LE POLICIER
Allez, allez, tout de suite! Ne me répondez pas, espèces d'ordures!
(Sortent tous.)
3E SCÈNE- DEHORS, DEVANT LA MAISON
(Le policier a baissé le revolver. Il y a une voiture de police devant le gazon.)
FÉDÉRICO (vers l'ancien propriéteur)
Vous n'arrivez toujours pas à avouer, monsieur, que nous avons déjà acheté cette maison?
L'ANCIEN PROPRIÉTEUR
Quelle question stupide! Tout le monde sait que c'est la mienne!
FÉDÉRICO (lui regarde avec scepticisme)
Ah, vraiment? Alors, pourquoi est-ce que vous avez détruit la porte de "VOTRE PROPRE MAISON" !?
L'ANCIEN PROPRIÉTEUR
C'est le policier qui l'a ouverte. Il va payer les dégâts.
POLICIER (lève le revolver)
D'ailleurs, c'est votre faute! Quand quelqu'un frappe à la porte, il faut répondre! Maintenant, dans la voiture!
(Tout le monde y entre.)
4E SCÈNE: UNE DEMI-HEURE PLUS TARD, DANS UNE DÉCHARGE PUBLIQUE
(Le policier fait sortir la famille manouche et s'en va avec l'ancien proprietère. Les membres de la famille se regardent, déprimés.)
GRÉGORIO
Eh bien, nous revoilà ici où nous avons commencé. Nous avons tout perdu.
FRÉDÉRICO (proteste)
Mais papa, ce n'est pas juste! Le policier et l'ancien proprietère nous ont volé!
GRÉGORIO
Rien n'est juste dans ce monde, mon fils.
FRÉDÉRICO
Mais on doit être plus juste que cela!
MARIA
Oui, la France n'est-elle pas un pays de liberté?
GRÉGORIO
Les Français et les gens de beaucoup d'autres pays pensent que si. Mais nous, nous devons abandonner le nid de plaisir et recommencer à voyager d'un pays à l'autre.
FRÉDÉRICO
Tu n'es pas sérieux, papa! Comment veux-tu que nous voyagions sans caravane?
MARIA
Eh bien, nous la construirons avec quelque chose, n'importe quoi. Est-ce que nous avons la choix, nous?
FIN