Woods wrote:Bien sûr que ça m’intéresse, mais je vérifie où ?
C'est certain qu'en Belgique, au Canada et en Suisse, la distinction est toujours là. Mais en Afrique? Quant au français standard, pas populaire? Je dirais que oui parce qu'il s'agit d'une évolution assez récente (bien, à ce que je sache haha). Mais il y a pas une réponse simple à ça parce qu'il y a pas une seule manière de parler français en Afrique. Souvent, la plupart d'entre eux ont une langue africaine comme langue maternelle et il y a peut-être un "conflit". Par exemple, certains peuvent avoir de la difficulté à "bien" prononcer des voyelles tandis que les autres, c'est pas un problème.
Rappelle-toi que quand une évolution linguistique se passe dans la mère-patrie, ça signifie pas nécessairement qu'elle se répandra partout dans la francophonie. C'est sûr que le québécois conserve des traits qui sonnent archaïques à nos cousins européens, mais il est une langue bien vivante, capable de se développer souvent indépendamment du français de la France. Par exemple, la négation "ne" a généralement disparu au Québec tandis qu'en France, on l'étend souvent. Le "si" (ce qu'on dit en réponse à une question négative), ça a aussi disparu au Québec tandis qu'en France on l'étend toujours. Ces deux exemples montrent que le français de la France est parfois "archaïque" aux oreilles des Québécois.
Alors, la confusion des voyelles nasales /œ̃/ et /ɛ̃/, il y a des scenarios qui se produiront : limitée juste en France ou elle se répandra au delà des frontières françaises, mais toujours limitée en Europe, etc. etc. etc.
Donc comment dirais-tu que la plupart des francophones ne sont pas Français?
Tu comptes juste les locuteurs natifs. Bien oui, la majorité d'entre eux sont français. Bonne job quant à leur capacité de bien se reproduire.
Pourtant, il y a environ 200 millions de personnes qui parlent français quotidiennement. Il y a-tu une raison qu'on doit pas les considérer comme étant des francophones? Après tout, la définition de base du mot "francophone" est "une personne qui parle français". S'ils le parlent souvent, on suppose raisonnablement qu'ils le maîtrisent bien et qu'ils sont capables de s'engager dans des conversations assez complexes.
Je parle comme ça pour rappeler passivement au monde que le français a un problème pas trouvé dans les langues anglaise et espagnole : l'eurocentrisme. La mentalité qui veut pas mourir : il y a une seule manière de parler français... le parler standard de Paris... et si on parle de même, on risque de se faire voir mal éduqué etc. etc.
Oh pis là, je dis pas que tu es eurocentriste. Inquiète-toi pas.
Petite correction/question : ne met-on pas la majuscule sur le mot Français dans ta phrase ? Ici j'ai un doute s'il joue le rôle d'un substantif (qu'on écrira avec une lettre majuscule - un Français, une Française) ou d'un adjectif (des francophones pas français)?
À ce que je sache, les deux sont corrects. "Un ami français" ou "un ami Français". Moi, je préfère pas le mettre en majuscule parce que c'est pas esthétique de même.